APPRENTISSAGE ET ORGANISATION DE LA TACHE

L’idée est qu’il existe plusieurs planification des actions mais certaines sont plus efficaces que d’autres, c’est tout ce qui concerne l’organisation de la tâche.

I.L’apprentissage massé et l’apprentissage distribué

L’apprentissage massé consiste à apprendre tout en une seule fois.

L’apprentissage distribué consiste à apprendre ou réaliser une tâche en plusieurs fois.

1.Premiers travaux : L’apport de la psychologie du travail

Le rendement de l’ouvrier est-il meilleur avec des pauses, sans pauses et si oui avec quel type de pause ?

Des recherches sont faites dans des entreprises par Vernon en 1921 sur des femmes qui travail à la chaîne. En dépit d’une légère diminution du temps de travail effectif, l’introduction d’une pause est généralement suivie d’une augmentation du rendement. Lehmann (1955) a montré que les pauses sont efficaces si elles sont courtes. On ne peut pas étendre ces conclusions à tous les apprentissages.

2.Les recherches en laboratoires

Jost (1897), toutes ces choses étant égales par ailleurs, il faudra moins d’essai pour apprendre un matériel avec la méthode d’apprentissage distribué qu’avec la méthode d’apprentissage massé. Il y a d’autres études qui ont été faites au niveau des tâches motrices. On semble accréditer davantage l’apprentissage distribué. Certains auteurs disent cependant qu’il n’y a pas trop de différence entre les 2 méthodes comme Stelmach en 1969. Il a utilisé le stabilomètre. La tâche motrice est l’apprentissage d’une tâche d’équilibre sur une table horizontale qui peut pivoter autour d’un axe. On calcul le pourcentage de temps que le sujet peut rester en équilibre pendant 30 secondes, on a 16 essaies et il y a 2 groupes, l’un avec la méthode distribuée (30s d’apprentissage et 30s de pauses) et l’autre avec la méthode massée (enchaînement des séquences d’apprentissage sans repos).

Pendant la période de transfert, tous les sujets on un apprentissage distribué. Lors de l’apprentissage initial, on peut dire que la pratique distribuée est nettement supérieure au point de vue performances que la pratique massée. Puis dans la phase de rétention, on a des apprentissages qui deviennent équivalent. Ces 2 méthodes peuvent avoir des effets différents.

3.Quand appliquer ces méthodes ?

Apprentissages massés Apprentissages distribués

Tâches d’apprentissages complexes (puzzle, .Dans les tâches motrices à caractère répétitif

problèmes de maths avec démonstration). Dans les tâches d’apprentissage verbal à caractère

Tâches résolutions des problèmes répétitif

Dans les tâches de mémorisation

Démotivation du sujet et fatigue

Nous avons une organisation temporelle de la tâche.

 

II.L’apprentissage bloqué et l’apprentissage aléatoire

Le fait que le sujet fasse une tâche à la fois ou plusieurs fois va différencier ces apprentissages. Le sujet va avoir le choix entre travailler le 1er exercice en le répétant plusieurs fois avant de passer au suivant ou faire un essai sur le 1er exercice puis passer au 2ième et de revenir au 1er.

De façon générale, c’est la pratique d’apprentissage bloqué qui donne les meilleures résultats pendant la phase d’acquisition.

Pendant la phase de rétention, c’est l’apprentissage aléatoire qui est la meilleure, il faut donc gérer les 2.

III.Apprentissage global ou fractionné

L’apprentissage global consiste à apprendre tout le contenu en une fois et fractionné en plusieurs fois. L’apprentissage fractionné peut apporter des difficultés supplémentaires. Le tout est différent de la somme des parties. L’apprentissage fractionné nécessite une tâche supplémentaire qui est un supplément d’apprentissage avec la coordination des différentes parties ou restructuration des apprentissages.

Apprentissage global Apprentissage fractionné

Quand le sujet a un niveau de Quand la tâche est faiblement organisée

développement plus élevé (QI, âge) Quand la longueur du matériel est important

Quand le sujet est familiarisé avec Quand la difficulté du matériel à apprendre

cette méthode augmente

Quand la tâche est très organisée Quand la charge du travail est importante

(démonstration en maths)

IV.Apprentissage, répétition et surapprentissage

1.Répétition et surapprentissage

La répétition de la tâche constitue souvent un facteur déterminant pour l’apprentissage. S'il y a trop de répétitions il y a surapprentissage. Quand le sujet continue à travailler sur la tâche même quand il a tout bon ou quand il a parfaitement compris, il y a surapprentissage. Selon certains essai, il n’est pas bon de faire trop répéter la tâche, il y a un amalgame entre surapprentissage et répéter par cœur. La répétition par cœur et la surapprentissage sont différents sur le plan psychologique. Le surapprentissage n’est pas une simple redite d’une leçon, c’est une reformulation adéquate et variée des contenus, avec la multiplication des exemples, des exercices qui vont aider les sujets à avoir une bonne compréhension. Logique du texte ou articulation logique : 1- Lecture – 2- Appliquer une stratégie – 3- Lui faire réciter une à deux fois – 4- Poser des questions pour bien manipuler les informations du texte – 5- Poser des questions pour tester les informations – 6- Faire travailler le sujet sur la logique du texte. On peut dire que le surapprentissage ne rend pas les activités ultérieures plus rigides. Au contraire, il permet une meilleure maîtrise et une meilleure disponibilité. La différence avec un apprentissage normal se trouve sur le plan de la métacognition (connaissances sur les connaissances). Avec le surapprentissage, on apprend au sujet à gérer son apprentissage ce qui permet par la suite des transferts plus facile vers d’autres thèmes alors qu’avec la répétition les transferts sont rares voir impossible.

2.Les caractéristiques du surapprentissage

Le surapprentissage augment la résistance à l’oubli. On observe qu’il y a un meilleur apprentissage, une meilleure mémorisation à long terme quand il y a eu sur apprentissage.

Cela augmente la résistance aux interférences produites par les autres apprentissages.

Cela facilite les transferts dans ou entre disciplines et l’adaptation en cas d’apprentissage discriminatif. Cela facilite également la disponibilité des réponses et leur évocation.

Par rapport aux modalités qui influencent la bonne réalisation d’une tâche (intellectuelle ou motrice), on peut dire qu’il y a 2 principaux facteurs : Aspect temporel de la tâche – Aspect organisationnel de la tâche. Pour compléter par rapport à l’aspect temporel, on peut dire qu’il faut aussi tenir compte de l’aspect chrono psychologique et chrono biologique de l’activité. On sait avec Testu, Montagner et Leconte Lambert que le niveau de performance intellectuelle varie au cours de toute la journée.

Courbe de Cassiopée : de 8h à 11h ,c'est l'acrophase (on apprend mieux) ; de 11h à 15h c'est la batyphase (on apprend moins) ;pour le reste de l'après-midi ,c'est l'acrophase.

On apprend à certains moments de la journée , la qualité de l'apprentissage varie en conséquence.